La main qui trace le dessin n’est jamais neutre, qu’elle soit machinale, copiste ou célèbre. Elle est responsable de la trace qu’elle laisse, mais pas nécessairement du malentendu qui peut en survenir. Aussi faut-il se souvenir que c’est aux lois, et donc au Droit, de dire les limites d’une civilisation, que c’est aux hommes d’y inscrire leur culture, en sachant la frontière où l’humour et le rire peuvent se changer en souffrance, où l’art n’ouvre plus l’espace mais le contraint, et surtout ne jamais oublier que la censure des porteurs d’œillères n’est pas destinée à protéger les citoyens ou le peuple, mais à assurer le pouvoir de ces censeurs.